Vous allez me dire "on est proche de la folie"... et bien oui ! Il y a toujours des tremblements, des palpitations. Je suis bien sur totalement hors de moi. Ce n'est pas de la colère mais une perte de controle. Cette addiction me tient en laisse depuis trop longtemps maintenant. Elle est angoissante et sadique.
Aujourd'hui je prends le dessus. Je serai le bourreau des uns, le chevalier des autres. Je vais enfin avoir ce pouvoir, cette notoriété rêvée des plus grands rois.
Aujourd'hui dans ce petit couloir, la foule est là pour moi, elle a besoin de moi. Ils se bousculent, s'impatientent pour me toucher.
Aujourd'hui, mes adorateurs seront dépouillés de leurs derniers centimes.
Je constate cela avec l'immense satisfaction de ne plus faire partie de ces grapilleurs perpétuels d'énergie. Mais cette métamorphose à un prix. N'imaginez pas qu'il n'y a eu aucun effort, aucun sacrifice. J'en ai perdu ma sympathie, ma patience, des nuits de sommeils entières. J'ai ruiné tout cela pour être ce que je suis aujourd'hui. Je n'ai plus de pitié, plus de compassion ni de haine. Il a fallut beaucoup d'excès avant de sentir la métamorphose opérer. Je suis devenu un bloc, je commençais à ne plus sentir ni le froid ni la chaleur. Les gens ne m'approchaient plus pour mon sourire aimable mais pour mon odeur si particulière. Ils ne intéressaient pas à moi, certainement pas, mais à ce que je leur apportais. J'étais mortifiée, je ne pouvais plus bouger, mon coeur a finit par s'arrêter. J'étais devenu cette masse que tout le monde regarde sans vraiment voir.
Je suis aujourd'hui adorée comme ignorée mais au moins je ne fais plus partie des leurs. Certains me parlent encore, les plus étourdis souvent. Il leur arrive même de s'égarer et de me dire "merci".
Je ne suis peut être qu'une simple machine à café de couloir, mais je sais réunir les gens, apporter de la joie et de la bonne humeur. Et à présent je ne suis plus comme vous, désespérante victime du café .
Constance Catelain
Aujourd'hui je prends le dessus. Je serai le bourreau des uns, le chevalier des autres. Je vais enfin avoir ce pouvoir, cette notoriété rêvée des plus grands rois.
Aujourd'hui dans ce petit couloir, la foule est là pour moi, elle a besoin de moi. Ils se bousculent, s'impatientent pour me toucher.
Aujourd'hui, mes adorateurs seront dépouillés de leurs derniers centimes.
Je constate cela avec l'immense satisfaction de ne plus faire partie de ces grapilleurs perpétuels d'énergie. Mais cette métamorphose à un prix. N'imaginez pas qu'il n'y a eu aucun effort, aucun sacrifice. J'en ai perdu ma sympathie, ma patience, des nuits de sommeils entières. J'ai ruiné tout cela pour être ce que je suis aujourd'hui. Je n'ai plus de pitié, plus de compassion ni de haine. Il a fallut beaucoup d'excès avant de sentir la métamorphose opérer. Je suis devenu un bloc, je commençais à ne plus sentir ni le froid ni la chaleur. Les gens ne m'approchaient plus pour mon sourire aimable mais pour mon odeur si particulière. Ils ne intéressaient pas à moi, certainement pas, mais à ce que je leur apportais. J'étais mortifiée, je ne pouvais plus bouger, mon coeur a finit par s'arrêter. J'étais devenu cette masse que tout le monde regarde sans vraiment voir.
Je suis aujourd'hui adorée comme ignorée mais au moins je ne fais plus partie des leurs. Certains me parlent encore, les plus étourdis souvent. Il leur arrive même de s'égarer et de me dire "merci".
Je ne suis peut être qu'une simple machine à café de couloir, mais je sais réunir les gens, apporter de la joie et de la bonne humeur. Et à présent je ne suis plus comme vous, désespérante victime du café .
Constance Catelain
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